vendredi 11 avril 2014

Ateliers d'écriture au collège G. Courbet



Hier c'était la Fête de la lecture, au collège Gustave Courbet de Romainville (93).
J'y ai animé deux ateliers d'écriture de deux heures. Et nous avons tous (je crois) passé un bon moment.
Certains participants ont bien voulu me laisser leurs textes pour que je vous les fasse partager.
Ecriture par contrainte, étiquettes de mots, échange de feuilles, découpage, collage... Voici donc quelques extraits de ce qui a été créé hier.
Attention aux yeux... émotion en vue !


Quand je lis... Je prends une enveloppe vide et immense.
Quand je lis...  Je prends des gourmandises pour manger.
Quand je lis...  Je prends un chemin pas très connu.
Quand je lis...  Je rêve d'un voyage à Miami.
Quand je lis... Je prends des bouteilles.
Quand je lis... Je sors par la porte.
Quand je lis... J'envoie des messages.
Quand je lis... Je regarde mes lumières lumineuses.
(Yanis, 6ème)


Quand je lis...
Je vois un ciel calme rempli d'oiseaux minuscules. Je vois aussi une voie sans issue très effrayante, des oiseaux forts, ils sont partis à l'instant quand ils m'ont vu. Il y a des insectes nuls et minuscules, des chiens calmes et parfaits. Je vois ces images quand je lis cela m'énerve. Une autre image me vient à l'esprit. Un désert grand et calme.
(Amin, 6ème)


Quand je lis... J'imagine un lit jaune et blanc. Je suis couchée dessus et je chante une chanson. Après mon lit va se poser sur un bord d'océan de lettres, de paragraphes et de mots. De points virgule et de phrases. Après je rencontre un voyageur qui espère parfois toujours savoir danser. Puis je m'épanouis devant un couché de soleil dessiné en recommençant à chanter cette chanson. Et je vois des lecteurs et lectrices qui finissent et relisent leurs livres favoris. Et ils chantent en faisant rimer les strophes de la poésie. Celle qui parle de larmes, de fragilisation, et de mensonges. Et ensuite je me lève. Le sable est chaud, soudain, j'aperçois un livre par terre. Je commence à le lire, ça parle d'un chevalier qui accomplit ses dix missions et qui après rentre dans son grand lit dans son château pour rêver d'imagination. Après je me réveille... Et en rigolant je rechante ma chanson.
(Laly, 5ème)


Quand j'ai lu ma petite lettre dans la forêt j'ai vu un inconnu s'approcher de moi puis il déchira ma lettre puis il toussa sous mon nez et j'attrapai une maladie puis je suis rentrée chez moi je rencontrai un ami sur la route. Arrivée chez moi je rentrai dans ma chambre puis je m'allongeai sur mon lit et je dormis au moins 1h et je me réveillai pour boire un grand verre de lait puis je sortis dehors avec mes amis nous avons jouer au foot et au basket nous sommes allés au parc et je suis encore rentrée chez moi je suis allée embrasser ma mère qui était rentrée du travail.
FIN.
(Emy, 6ème)


Je n'écoute pas ses yeux qui suivent la plage et sentent les vagues.
Le ciel reflète les nuages qui se confondent au néant, où l'on voit la campagne et les immeubles.
Le lampadaire t'éclaire car tu n'as personne.
Il s'installe là où il se passe quelque chose, autour des rumeurs.
(participant anonyme, 3ème).


Je reste à attendre, je regarde le temps, emprisonnée dans un chapiteau de pensée. Plusieurs couleurs surgissent en chantant, et je regarde la mer, la montagne, les fleurs, tout en les écoutant. je ravale mes larmes, et observe l'antenne qui diffuse ces rires, ces émotions qui me font pleurer.
Les oiseaux, eux, sont posés sur la plage, et fouillent le sable à la recherche de ces pensées électriques et tourbillonnantes qui nous rendent heureux quand elles son fluorescentes, et tristes quand elles sont sombres.
(Jeanne, 3ème)


Tous ensemble nous regardons l'oiseau vert fluo se met à chanter la même chanson. Le fluo du ciel est magnifique. Les arbres brillent de mille feux. Les arbres se mettent à trembler sur le même rythme que la musique. Dehors les oiseaux chantent en même temps. Je lis un poème ça fait penser aux princesses. Le matin je prends le petit déjeuner en écoutant les oiseaux chanter. C'est tellement magnifique le chant d'un oiseau que cela fait un bon réveil en douceur.
(Naomie, 3ème)


La sensation que rien ne va, qu'ils ne sont pas là. Je lis et relis celle que je suis. Je sens, j'imagine ce qu'il y a. Ce que je pensais ne peut pas être réel. Mon regard se trouble, autour de toi... Je voudrais qu'autour de moi tu oses faire de toi celui que j'aime. Tu changes et tout se brise. Encore une fois, toujours, la couleur des mots est telle, que je me perds. Je ne suis plus là... Emmène-moi dans les profondeurs.
(Eva, 4ème)


La peinture c'est horrible, laid. Les couleurs aussi à part le rouge sang. La Nature c'est moche alors je vais mourir. Je pleure, je fatigue je regarde mon visage. Je ressens rien la liberté tu dois l'attendre. Sinon la Nature vient te manger. Alors j'attends et j'écoute de la K-Pop.
(Hyuna, 3ème)


C'est s'élever dans la mort comme le noyé qui triomphe de l'extase en l'imaginant percuter le soleil et moi le sommet dans une terre d'imagination.
C'est un vide apaisant qui se laisse, qui s'éteint, qui s'abandonne, détruit, annihilé dans la nuit, c'est le crépuscule.
C'est comme se perdre, se laisser bercer et au fond déranger la lune abandonnant la lumière qui en sort, oubliée, dans les airs, jusqu'à l'infini. Tous les sentiments sont purifiés.
On ne sait ni quand commence, ni quand ça finit mais si l'histoire recommence et atteint des sommets, alors tout est fini.
(participant anonyme, adulte)


Merci aux surveillants et professeurs qui ont joué le jeu de l'écriture...
Merci à toute l'équipe de la Fête de la lecture qui offre une belle journée aux collégiens, et
un grand bravo aux "écriveurs" d'hier ! 







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