lundi 19 mai 2014

Roald Dahl et l'écriture


Roald Dahl with Willy Wonka and Matilda. Image c. Michael Dyer, with illustrations by Quentin Blake. Taken from Fantastic Mr Dahl.


"It's a big decision"
Roald Dahl nous parle de l'écriture, de l'effort à fournir, du paysage que l'on voit se former sous nos yeux de plus en plus précisément, jusqu'à en avoir une vue complète en atteignant le haut de la montagne.

En l'écoutant, j'ai découvert que j'utilisais la même "technique" que celle qu'il a lui même empruntée à Hemingway, qui sert à éviter le blocage dans l'écriture d'un long récit. Cette technique ("finest trick" !) qui semble si élémentaire du "arrêter d'écrire au moment où ça va le mieux", apprise au fur et à mesure du développement de mon écriture, un peu par hasard, et qui fonctionne merveilleusement bien.

Alors...
D'où viennent les idées ?
Comment garder l'élan ?
A quoi ressemble l'écriture ?...

Ecoutez-le (en anglais... ) sur ce site qui lui est consacré.



8 commentaires:

  1. Merci pour le lien, j'en prends bonne note! :)

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  2. Comment ça "arrêter décrire au moment où ça va le mieux"... Tu veux pas m'expliquer en détails, ce que tu fais ?

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  3. Ha ha tu la veux, la technique, hein ? ^^
    Ok je m'explique. Imagine que tu es sur un vélo. Que tu t'arrêtes en pleine pente et que tu vas faire autre chose (cueillir des marguerite, mettons). Quand tu devras reprendre ta route, étant en pleine pente, tu le feras sans peine. En revanche, si tu t'arrêtes tout en bas sur un immense plat sans élan, et bien quand tu devras repartir, il te faudra un sacré coup de pédale.
    Ça va, là ? Où je développe ?

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  4. Mais ça veut dire que tu t'arrêtes quand c'est le meilleur ?!!!
    Purée... dur.

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  5. ouais, mais pour mieux redémarrer le lendemain, hein. Comme dit R. Dahl, après tu n'as qu'une envie, c'est de t'y remettre, et hop, ça avance tout seul ;) Non parce que sinon... si tu t'arrêtes à la fin d'une scène d'action hyper intense qui va se poursuivre par un petit moment de "pause"... impossible de redémarrer. Ça va un mois er ensuite... traversée du désert avec paquetage et chameau qui boîte hein. L'élan est brisé. Crois-moi, même Hemingway est d'accord.

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  6. Super intéressant ! et pour le fameux "arrêter d'écrire lorsque ça va mieux", est-ce que ça n'est pas lié au fait qu'il ne prévoit pas à l'avance la structure de son récit ? Du coup, l'angoisse du blocage est plus présente...

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  7. Merci pour ton passage ici, Hélène !
    Personnellement, depuis quelques romans, je prévois à l'avance la structure de mon récit. Il est vrai que cela "retire" une partie de l'angoisse... Mais je crois que l'élan dont il est question ici n'est pas lié à cela. Même lorsqu'on sait parfaitement de quoi notre histoire sera faite, les mois qui servent à l'écrire sont longs. Au départ on est tout feu tout flamme, on saute dans l'écriture comme dans un bon bain, on a hâte de "dire"... et au fil de l'écriture, il est difficile de garder cet "élan", parfois écrire semble être un travail de forçat. On a le plan sous les yeux, on a fait le plus "excitant", à savoir dessiner l'ensemble, et il faut ensuite, pendant des mois, jour après jour, assembler brique après brique, sans perdre de cette envie impérieuse qui nous a lancé dans le projet. Le fait de quitter son texte, après des heures d'écriture, au beau milieu de la "pente" est une bonne technique pour entretenir la flamme, pour rester "dedans", et ne pas focaliser sur l'effort et la lenteur que représente l'écriture d'un texte long (le risque étant celui, pour moi le plus grand, de se décourager).

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  8. Merci pour ta réponse Anne-Gaëlle. Pourtant, cela m'étonne. Si la veille, on roule sur du bonheur stylistique, que c'est fluide, vif et d'un bon rythme. Rien ne dit qu'en quittant la pente à mi-chemin, on retrouve la même veine légère et impeccable le lendemain.On aurait plutôt envie d'en tirer le maximum tant qu'on est dans le bon tempo (surtout si c'est du comique). Mais c'est probablement parce que je n'ai pas suffisamment de pratique pour saisir toutes les subtilités du vélo ;-) Sinon, je suis d'accord sur le travail de forçat que peut représenter l'écriture d'un roman. J'ai le souvenir de journées d'écriture après lesquelles je me suis trouvée plus exsangue qu'après une journée en Grande Section... incroyable !

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